LE CHAT et le RAT d'OPÉRA, fable à la manière de Jean de La FONTAINE.
Un bel et jeune rat
Qui vivait d’aventures,
Un jour s’approcha
D’une vieille masure.
L’endroit lui plu.
D’y vivre, il décida.
Le toit était pointu.
Le reste un peu gravas
Servait de refuge
A un énorme chat
Arrivé pendant un déluge.
Mais le rat ne le savait pas
Car le rat affamé d’oiseaux
Montait la garde à l’Opéra,
Amoureux d’une soprano
Qui chantait Carmen et Tosca.
Le rat tenta de séduire sa Belle,
La couvrant de fleurs à chaque pas,
Lui offrant perles et dentelles,
Mais la Diva le dédaigna
Lui préférant quelque gredin
Taille bien prise, tenue de gala,
Paré pour un grand festin.
Pendant ce temps là, le chat
Tout heureux de l’aubaine,
Au fond du grenier s’installa.
Resterait-il un mois, une semaine ?
Alors que le rat éconduit
Par la capricieuse diva,
Dans la nuit noire, rentrait chez lui,
Le matou, tranquille, se lova
Dans un canapé tout pourri
Et de bonheur, ronronna.
Ah, qu’elle était douce, la vie !
Soudain le rat dressa l’oreille,
Comment ! Quelqu’un ronfle chez moi ?
Diantre, que dois-je faire ? Que je veille ?
A peine passé le seuil, le rat
Découvre avec effroi
Qu’un ennemi est dans la place. Le chat !
Big Matou, c’était son nom,
Ses dents et ses griffes, montra.
Déguerpissons, se dit le rat.
La survie vaut bien raison.
Face à l’ennemi, fuyons !
MORALITE :
QUI VA A LA CHASSE,
PERD SA PLACE.