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Le blog de c-manona.over-blog.com

HISTOIRES, ANECDOTES ET POEMES.

LE PETIT PANIER DE PAQUES.

LE PETIT PANIER DE PAQUES.

Le printemps en Alsace est une grande source de joie et la beauté de la nature y est incomparable. La petite fille de 8 ans qui passait 2 mois dans un aérium à la suite d'ennuis de santé, vivait un enchantement en admirant les dernières neiges d'avril qui dessinaient encore le bord des cascades.

Une animation particulière comme un frisson de joie règnait partout dans la maison, en ce matin du 5 Avril 1953. La fête de Pâques tant annoncée était enfin arrivée. Les cloches de l’église du village du Howald, de retour de Rome, selon la légende, remplissaient le ciel merveilleusement bleu, de leur joyeux carillon et annoncaient les festivités catholiques et paÏennes !

Après la messe donnée dans la ravissante petite église tout en bois, la colonie dont je faisais partie, reprit le sentier de montagne qui s’élevait à 400 Mètres en longeant la cascade que j’aimais tant, jusqu’à la prairie entourant le batiment joliment appelé “Les Heures Claires”.

Les monitrices invitèrent alors la cinquantaine d’enfants que nous étions à chercher les œufs en chocolat disséminés entre l’herbe toute neuve et les pâquerettes. Nous étions munis de petits paniers d’osier et les cris de surprise et de joie ne tardèrent pas à retentir dans l’air pur. Il y eut bien une petite dispute pour un œuf, entre deux petites filles mais le calme fut vite rétabli et les rires fusèrent à nouveau.

Depuis le matin, je n’entendais parler que du lièvre de Pâques (légende alsacienne) jusqu’alors pour moi c’étaient les cloches de Pâques qui faisaient pleuvoir des oeufs en chocolat, je m’y perdais un peu.

Après le déjeuner, nous regagnames les dortoirs pour la sieste obligatoire (nous devions prendre du poids à tout prix durant notre séjour). Mais, cet après midi là, ce fut une autre histoire, les 3 copines dont je partageais la chambre mais pas la langue, commencèrent à sortir de leur armoire des poules, des lièvres, des poissons, des poussins et des oeufs en chocolat tous plus gros, les uns que les autres.

Elles entreprirent alors de me gaver. Au début je me prêtais bien facilement au jeu de la gourmandise et je me laissais empiffrer de bonne grâce, mais il s’avéra que les 3 soeurs allemandes y mirent une certaine perfidie car je commençais à avoir mal au coeur, ce qui les faisaient rire aux éclats. Heureusement une monitrice attirée par notre grand chahut mit fin à la douce torture.

C’est pour cela, sans doute, que je suis devenue accro du chocolat et en le dégustant avec volupté, je ne peux m’empêcher bien des fois de me remémorer cette journée inoubliable.

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